Juliette Marne
Biographie
Lectrice d'Imre Kertész, J. C. Oates, Cortázar, Calvino, Yourcenar et Philip Roth, Juliette Marne construit son propre style, mue par la recherche du sens et une grande sincérité. Elle vit à Muret avec son compagnon, le sculpteur Gérard Lartigue. Dans leur atelier, ils explorent ensemble et solitairement les chemins de l’art.
Bibliographie
Recueil de nouvelles :
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La Tâche bleue, nouvelles, éd. Auzas, 2014
Nouvelles publiées dans des recueils collectifs :
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À l’ombre de l’écran, dans Le Fil, éd. Auzas, à paraître
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Tirésias, dans Chapeau-x !, éd. Auzas, 2015
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L’Invasion, dans 29 histoires de peur, éd. Auzas, 2013
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D’amour et d’eau fraîche, dans Il y a la mère, éd. Auzas, 2012
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En attendant le Mexique, dans Voyages, éd. Auzas, 2011
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La Crête iliaque, dans Rencontres, éd. Auzas, 2010
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La Poupée, dans Fées, anges, canailles et autres créatures, Rhubarbe, 2008
Poème publié en recueil collectif :
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Vertiges, dans À chacun ses gouffres et ses sommets, éd. Auzas, 2017
Résumé "La tâche bleue"
Quand Mathilde décide de faire don de sa moelle osseuse, son compagnon s'inquiète. Que cache ce geste altruiste nécessitant l'ouverture de sa crête iliaque ?
Elsa a quinze ans, elle part avec son père enterrer son grand-père. Est-elle vraiment l'adolescente blasée que son langage cryptique nous fait imaginer ?
Au fil des histoires, l'écriture précise de Juliette Marne côtoie des zones ambiguës où le rêve et l’irréel s’immiscent, où les lieux troubles de l'existence se mettent à vivre. La Tâche bleue est le premier recueil de nouvelles d'un auteur qui «guette et perçoit la ligne de fracture qui fend l'être en ses parts de gloire et de misère», selon Jackie Schön, écrivain et linguiste.
Revue de Presse "La tâche bleue"
Michel Baglin, poète
Texture, revue en ligne :
« Dix histoires où le fantastique parfois s'invite discrètement, comme dans Le Passage où une apparition réveille le souvenir d'un deuil mal fait. La tonalité d'ensemble est cependant réaliste, presque “noire” avec le règlement de compte d'une employée abusée (La Droguerie), sociale quand les origines des élèves ou les différences entraînent des suspicions diverses, parfois cruelles. Le style est sans fioritures, la narration nerveuse, les paysages intérieurs intelligemment suggérés. Avec des réussites parfaites comme Le Bouc mettant en scène une sorte d'ermite à la conquête de son territoire métaphysique. Le recueil se clôt sur une note bleue comme il avait commencé. Très convaincant. »
Agathe Novak-Lechevalier, universitaire et essayiste, auteure de Houellebecq, L’Art de la consolation :
« Il y a dans vos textes un certain type de fragilité que je trouve extrêmement émouvante et troublante – comme quelque chose qui relèverait d’une fêlure, dont on ne sait si cela va ou non se briser, et si la brisure sera une découverte heureuse ou l’annonce d'un malheur. Moi qui ai souvent du mal avec les nouvelles, là, au contraire, cela convient particulièrement bien à la forme, et surtout on sent en dessous émerger la poésie. Je suis incapable de dire pourquoi exactement, mais je crois que mes deux préférées sont La Crête iliaque et Le Passage : justement peut-être parce qu’elles emblématisent pour moi le plus (et jusque dans leur titre) cette espèce de chemin de crête entre la vie et la mort qui parcourt toutes vos nouvelles et qui me touche tant. »